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Pourquoi s'intéresser au Caucase ? Premièrement, car c'est une zone hautement conflictuelle, comme l'a rappelé la Guerre des Quatre Jours au Haut-Karabagh en avril 2016. Deuxièmement, c'est une région où le terrorisme islamique frappe tous les mois. Troisièmement, la Russie a testé en Tchétchénie (1999-2000) et en Géorgie (2008) des méthodes qu'elle appliquera plus tard respectivement en Syrie (2015) et en Ukraine (2014), c'est-à-dire des bombardements urbains horribles et de la "reprise en mains brutale" d'anciennes républiques-sœurs.
Les médias occidentaux ne se focalisent quasiment jamais sur le Caucase. Ainsi le conflit en Tchétchénie, tout comme certains affrontements africains, fait partie des nombreuses guerres oubliées largement éclipsé par la question palestinienne ou la guerre en Irak. Pourtant le massif caucasien est une vraie poudrière qui n'a rien à envier aux Balkans ou à d'autres régions instables. Certes les français sont peu impactés par ce qui se passe dans ce massif, mais Paris aurait tort de négliger un région au carrefour entre le Moyen-Orient, le Monde Slave et l'Europe.
Parmi les enjeux qu'on peut relever en voici plusieurs. D'abord, il y a des centaines de djihadistes "expérimentés" qui quittent le Caucase pour la Syrie, venant ainsi grossir les rangs de Daesh. Ensuite, la France et l'Occident ne peuvent pas écarter cette région lorsqu'ils réfléchissent à la nature de la puissance russe ou à leur rapport à la Russie poutinienne. Ainsi, François Thual ou Gérard Chaliand évoquent un nouveau Grand Jeu contre la Russie, une vaste lutte d'influence continentale qui touche aussi le Caucase. De plus, la France, qui a reconnu officiellement le génocide arménien depuis sa loi de 2001, devrait parfois se souvenir que les frontières turco-arménienne et azéri-arménienne sont verrouillées militairement. Il y a chaque année des incidents et des tirs sur ces deux limites. Enfin, le Caucase présente un intérêt pour la discipline universitaire qu'est la Géopolitique, puisqu'il représente plusieurs "cas d'école" ou de nombreux exemples pertinents relevant de la géopolitique des tubes (pipelines), de la géopolitique des minorités, de la géopolitique de la montagne, de la géopolitique des représentations, ....
SOURCES :
Revue DIPLOMATIE. Les Grands Dossiers, Géopolitique du Caucase. Arménie, Azrbeïdjan, Géorgie, Tchétchénie, ..., numéro 11, octobre-novembre 2002.
BONIFACE Pascal et VEDRINE Hubert, Atlas des crises et des conflits, Armand Colin, Fayard, Paris, 2016.
Revue CARTO n°36 de juillet-août 2016, article : Haut-Karabagh, un conflit latent au coeur du Caucase, de T. YEGAVIAN.
Les médias occidentaux ne se focalisent quasiment jamais sur le Caucase. Ainsi le conflit en Tchétchénie, tout comme certains affrontements africains, fait partie des nombreuses guerres oubliées largement éclipsé par la question palestinienne ou la guerre en Irak. Pourtant le massif caucasien est une vraie poudrière qui n'a rien à envier aux Balkans ou à d'autres régions instables. Certes les français sont peu impactés par ce qui se passe dans ce massif, mais Paris aurait tort de négliger un région au carrefour entre le Moyen-Orient, le Monde Slave et l'Europe.
Parmi les enjeux qu'on peut relever en voici plusieurs. D'abord, il y a des centaines de djihadistes "expérimentés" qui quittent le Caucase pour la Syrie, venant ainsi grossir les rangs de Daesh. Ensuite, la France et l'Occident ne peuvent pas écarter cette région lorsqu'ils réfléchissent à la nature de la puissance russe ou à leur rapport à la Russie poutinienne. Ainsi, François Thual ou Gérard Chaliand évoquent un nouveau Grand Jeu contre la Russie, une vaste lutte d'influence continentale qui touche aussi le Caucase. De plus, la France, qui a reconnu officiellement le génocide arménien depuis sa loi de 2001, devrait parfois se souvenir que les frontières turco-arménienne et azéri-arménienne sont verrouillées militairement. Il y a chaque année des incidents et des tirs sur ces deux limites. Enfin, le Caucase présente un intérêt pour la discipline universitaire qu'est la Géopolitique, puisqu'il représente plusieurs "cas d'école" ou de nombreux exemples pertinents relevant de la géopolitique des tubes (pipelines), de la géopolitique des minorités, de la géopolitique de la montagne, de la géopolitique des représentations, ....
SOURCES :
Revue DIPLOMATIE. Les Grands Dossiers, Géopolitique du Caucase. Arménie, Azrbeïdjan, Géorgie, Tchétchénie, ..., numéro 11, octobre-novembre 2002.
BONIFACE Pascal et VEDRINE Hubert, Atlas des crises et des conflits, Armand Colin, Fayard, Paris, 2016.
Revue CARTO n°36 de juillet-août 2016, article : Haut-Karabagh, un conflit latent au coeur du Caucase, de T. YEGAVIAN.
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