mardi 7 janvier 2014

Adaptations et contre-adaptations dans le domaine aérien lors des Guerres Israélo-arabes :


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C'est très à la mode de parler d'adaptation et de contre-adaptation dans le domaine militaire. En effet, depuis que John Boyd, un stratège de l'arme aérienne, a indiqué que le système militaire qui réagit et qui s’adapte le plus rapidement finit par l'emporter, on reprend très souvent ses idées. Des affirmations, qui d'ailleurs ne font que reprendre les théories de Darwin. Ansi, des travaux de Boyd est née la fameuse "boucle OODA" (Observe-Orient-Decide-Act), que les français appellent plutôt "RETEX" (retours d'expérience).
  Sans tomber dans certains excès, plusieurs exemples historiques viennent confirmer cette idée de la victoire par l'adaptation. Ainsi, les légions romaines, d'abord défaites par les éléphants de Pyrrhus à Héraclée (280 avant JC) et à Ausculum (279 avant JC), finissent par l'emporter à Beneventum et plus tard à Zama, en "ouvrant leurs rangs", en maniant des torches enflammées, en utilisant des commandos de velites spécialement armés et entraînés contre les pachydermes. Les leaders coalisées qui affrontent Napoléon pendant la campagne d'Allemagne en 1813, trouvent une parade : ils attaquent les français à chaque fois que l'empereur n'est pas présent lui-même sur le champs de bataille. Au début de la Seconde Guerre mondiale, les systèmes d'armes antichars sont peu nombreux, mais en 1944-1945, les troupes utilisèrent des bazookas, des P47 armés de roquettes, des mines et des fossés antichars, ....
   Dans l'exemple que j'ai choisi de traiter ici, celui des affrontements aériens lors des guerres Israélo-arabes, les adaptations et les contre-adaptations sont très nombreuses. Je ne me suis pas contenté de me focaliser sur les missiles SAM de la Guerre du Kippour. On peut voir que chaque camp a utilisé tout un trésor d'astuces pour prendre l'avantage, au moins temporairement. Et ce listing est loin d'être terminé puisqu'en 2010, Israël fut accusé d'avoir fait un cyber-raid aérien en Syrie ....
   Néanmoins, il ne faut pas oublier toute une série de facteurs limitant l’adaptation : les contraintes politico-morales, la guerre entre services, l'aveuglement du haut-commandement, la durée, les ressources insuffisantes, le "facteur humain" (dont les conflits de personnes), .... De plus, lors de nombreux conflits asymétriques, l'Occupant s'est bien adapté, mais trop tardivement : la guerre était trop avancée, la situation était trop dégradée, pour que cette adaptation puisse retourner la situation (exemple : Guerre en Irak, Guerre du Vietnam, ....).


SOURCES :

http://alliancegeostrategique.org/2010/10/04/raid-cyber-israel-syrie/
RAZOUX Pierre, La Guerre des Six Jours (5-10 juin 1967). Du mythe à la réalité, Economica, 2e édition, Paris, 2006.

http://www.airpower.maxwell.af.mil/airchronicles/apj/apj89/win89/hurley.html
Revue SCIENCE ET VIE. GUERRES & HISTOIRE, article : "Guerre du Kippour : comment Israël s'est laissé surprendre" (2ème partie) d'Eitan Haddok, numéro 16, de décembre 2013.
Revue SCIENCES ET AVENIR, Dossier : Les Grandes Batailles, article : "Vol au dessus de la Bekaa" de Patrick JEAN BAPTISTE, numéro 630 d'août 1999.
I principi della guerra nei moderni conflitti, 1986, rivista militare.

 Offensive aérienne israélienne lors de la Guerre des Six Jours en 1967 : le contournement stratégique

(+ voir mon post sur la bataille aérienne de la Bekaa en 1982)


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