vendredi 9 août 2013

Conditions de défaite d'une guérilla et remarques sur la contre-insurrection (schéma de synthèse)


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Depuis la guerre du Vietnam, la guerre d'Algérie, ou la guerre d'Afghanistan, il est devenu commun de dire qu'il est impossible de vaincre une guérilla, qu'on ne peut pas triompher d'un adversaire déterminé, usant de moyens asymétriques.Cependant, même si c'est rare et difficile, une armée peut triompher d'une guérilla; plusieurs exemples historiques le prouvent.
Exemples : défaite finale des Gaulois (ou plutôt des Celtes) par les Romains au Ier siècle avant JC, des Saxons par Charlemagne au IXe siècle, des Camisards sous Louis XIV, des Vendéens sous la Révolution française, des indiens Séminoles par les Américains durant la première moitié du XIXe s, des Boers par les anglais en 1902 (en Afrique du Sud), non-victoire de la Résistance française contre les nazis sans le débarquement anglo-américain de Normandie, échec de guérillas urbaines communistes en Uruguay et au Paraguay dans les années 1960-1970, défaite finale des FARCS en Colombie et des Tigres Tamouls au Sri-Lanka durant les années 2000, .....
Ce schéma de synthèse tente de lister et de résumer les facteurs qui expliquent la défaite d'un mouvement de guérilla. N'hésitez pas à me commenter si vous découvrez des oublis ...

Précision n°1 : Compte tenu du côté incroyablement sanguinaire de la contre-insurrection paramilitariste en Colombie, des massacres en Vendée, des camps des insalubres de la Guerre Boers, on peut quand même se demander si "contre-insurrection", "massacres" et "internement/déplacement de la population" peuvent vraiment être séparés. En effet, il semble vraiment vain de faire de la contre-insurrection "propre".

Précision n°2 : Plusieurs auteurs ont écrit sur l'échec quasi-irrémédiable de la contre-insurrection. Sans les avoir lu, je pense deviner leurs arguments, notamment :
- Que l’Étranger est souvent vu avec défiance.
- Que les actions civilo-militaires, comme de construire des ponts, des puits, des écoles, ... n'ont pas forcément d'effets psychologiques et spirituels.
- Que l'occupant fait souvent preuve d'incompréhension culturelle.
- Que les soldats sont plus entraîner à tuer un ennemi, qu'à séduire des civils.
- Que l'occupant trouve souvent une méthode appropriée de contre-insurrection tardivement, lorsque plusieurs années sont déjà passées et que le mal est fait. Exemple : Guerre d'Indochine, Guerre en Irak, .....

Au final, c'est donc une conclusion très nuancée que je vous livre : un mouvement de guérilla n'est pas condamner à gagner, mais il a beaucoup d'avantages de son côté, et les armées qui ont su triompher d'une guérilla ont souvent du livrer une lutte très longue, en commettant beaucoup de massacres et d'atteintes aux droits de l'Homme.




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