POUR UNE MEILLEURE VISUALISATION
1° Cliquez sur l'Image.
2° Cliquez avec le BOUTON DROIT et sélectionnez "AFFICHER L'IMAGE"
3° Cliquez sur la petite LOUPE pour adapter le zoom ou utilisez la MOLETTE de la souris en même temps que vous appuyez sur la TOUCHE CTRL. C'est nettement plus pratique ainsi.
Il semble évident que la lutte contre l'Etat islamique est
une démarche globale et multidimensionnelle. Elle se fait à diverses échelles,
en France comme à l'étranger, mêlant diverses temporalités : le temps court des
médias, de certains hommes politiques, des attentats... face au temps long des
services de renseignement ou des militaires. Cependant, cet éparpillement dans
divers domaines ne doit pas conduire à l'absence d'une ligne directrice. Au
contraire, toutes ces actions doivent tendre vers un ou des objectif(s)
stratégique(s), les fameux "buts de guerre".
Mon schéma répond à
cette vision générale en posant des questions précises et concrètes dans chaque
champ concerné. J'aurais peut-être dû rajouter le domaine social, car la
multiplication des inégalités en tout genre n'est pas bénéfique à la lutte
antiterroriste. Mon travail montre que la guerre contre Daesh n'est pas que
l'affaire des militaires et des policiers. Une stratégie efficace est une
stratégie intégrale, d'où ce schéma complexe. Mes deux cadres consacrés aux
"buts de guerre" et aux "buts dans la guerre" (un héritage
de Clausewitz) peuvent vous paraître un peu confus, voire pour certains
interchangeables. En effet, il est facile de basculer de l'un à l'autre, même
si c'est dangereux. Par exemple, certains penseront sans doute que "Faire
baisser le nombre d'attentats terroristes annuels" pourrait être un but de
guerre, mais en même temps, c'est parce que nous sommes en conflit contre l'EI
que nous subissons ces agressions violentes... Il n'est donc pas toujours
facile de distinguer les deux, mais ne faisons pas comme le général allemand Ludendorff
qui a dissout la politique dans la guerre en 1918.
Il me semble important que les autorités aient une stratégie
de communication et qu'elles ne se contentent pas de réagir aux attentats par
un discours improvisé. De manière générale, il est aisé de constater que le
gouvernement était plus dans la réaction que dans l'action et qu'il n'innovait
guère. Les frappes aériennes, la recherche d'alliés pour faire la guerre à
notre place, la multiplication des patrouilles dans les gares et les aéroports,
... tout ceci n'a rien de nouveau. Quant à l'état d'urgence, cette mesure
exceptionnelle et extrême a été utilisé abondamment sans que cela apporte
beaucoup de résultats. Il faut donc s'adapter à notre adversaire, innover et savoir
clairement ce que l'on veut. Il faut savoir anticiper et agir sur le moyen et
le long terme. Là encore, en 2015, on pouvait se douter que suite à nos bombardements
en Syrie, Daesh mettrait à exécution ses menaces de représailles terroristes,
qu'il nous laisserait pas agir à notre guise...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire