La lecture du fameux Traité des 36 stratagèmes et de l'Art de la Guerre de Sun Zi m'a incité à réaliser ce schéma. Pourquoi ? Car après-coup, j'ai mesuré toute l'étendue de la ruse, de la mystification et de la tromperie dans ces ouvrages.
En effet, la culture stratégique chinoise traditionnelle met en avant le secret et le maintien de l'adversaire dans l'illusion la plus totale, ainsi que dans le mensonge. D'où cette idée de dénombrer beaucoup de "leurres à la chinoises" pour mettre en valeur tous ces subterfuges. Cependant, cette liste est loin d'être exhaustive. Nous avons un exemple contemporain de cette fameuse tromperie lorsqu'en 2000, les chinois ont racheté le porte-avions russe Varyag par l'intermédiaire d'une société de Macao, soi-disant pour en faire .... un casino flottant !
Il me faut ajouter deux précisions supplémentaires. Premièrement, grâce à Machiavel, Végèce, et d'autres auteurs, les Occidentaux n'ignorent pas cet aspect de la stratégie. Deuxièmement, les chinois savent aussi recourir à la stratégie directe, comme le prouvent la Guerre de Corée (1950-1953), le conflit contre l'Inde en 1962, contre le Vietnam en 1979, ... A ce titre, un protagoniste choisit souvent par contrainte la stratégie indirecte et cette dernière n'est que le complément logique de sa version directe. C'est pareil en géopolitique : l'idéal n'est pas le soft power ou le hard power, mais bien le Smart power.
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