dimanche 22 mars 2015

L'art de la guerre byzantin [schéma de synthèse]


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On parle souvent de Rome et du succès de ses légions. Lorsqu'on s'intéresse à l'histoire militaire médiévale, on pense à la puissance de l'archerie anglaise ou à celle de la chevalerie. Pourtant, entre 527 et 1071, l'armée la plus efficace fut sans doute l'armée byzantine et celle-ci n'est pas la simple "copie" des légions romaines.
    Ce schéma concerne surtout la période allant de 636-700 à 963 environ. Avant, on parle plus d'une armée proto-byzantine proche de celle du Bas-Empire romain, et après, il s'agit plus d'une force offensive apte à reconquérir de vastes territoires (Balkans, Arménie, Crète, ...), voire d'une armée de mercenaires. Byzance a créé une véritable organisation militaire guidée par une doctrine stratégique, ce qui est vraiment impressionnant pour l'époque. Toujours en décalage avec la période correspondante, cette doctrine repose beaucoup sur la défense, l'économie des forces, la ruse et la stratégie indirecte. Tout ceci m'a poussé à m'intéresser à cette question et à tenter d'en faire un "résumé visuel" à travers ce schéma.
    Notons qu'après plusieurs siècles d'existence, ce système militaire finira par échouer. Pourquoi ? Parce que l'organisation thématique, qui distingue les thémata (les milices populaires locales adeptes de la guérilla, soutenues par l'Etat) et les tagmata (les soldats de métier), est progressivement abolie. Le passage à l'offensive aux Xe et XIe siècle et surtout la défaite catastrophique de Mantzikert en 1071, qui détruit les tagmata, imposent des changements de taille. Désormais, il y a dans les thèmes (les circonscriptions) des ducs, qui entretiennent plus ou moins à leurs frais des troupes, qui sont du coup plus fidèles à leur chef qu'au gouvernement (qu'au Basileus). Les rebellions, les tentatives d'usurpation étant déjà nombreuses dans l'empire Byzantin, cette réforme militaire (attribuée à la dynastie des Comnènes) ne va pas arranger les choses.... La défaite byzantine peu connue de Myrioképhalon en 1176, qui conduit directement à la prise de Constantinople en 1204 par les croisés marque un échec irrémédiable.

 Précision supplémentaire : L'historien Cheynet estime que pour la période donnée et dans l'optique d'un engagement majeur, les empereurs byzantins ne pouvaient guère réunir une armée de plus de 15 000 à 20 000 hommes.

SOURCES :

HEATH Ian, Byzantine Armies (886-1118), Men at Arms, éditions Osprey, Angleterre, 1979.
http://empireromain.bestboardpro.com/t280-UNE-ARMEE-SANS-PAREILLE-EN-SON-TEMPS.htm
http://www.champsdebataille.free.fr/byzantins.html
CHEYNET JC, La Pensée stratégique byzantine dans PENSEURS DE LA STRATÉGIE (direction : Baechler et Holeindre), collection : l'Homme et la Guerre, éditions Hermann, Paris, 2014.

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