Ceci est un modèle et comme tout modèle, il s'agit d'une généralisation, d'une "moyennisation", par conséquent des exceptions existent. Par exemple; la dictature stalinienne n'est jamais arrivée à la phase 4, puisque le "Petit Père des Peuples" n'a jamais été renversé par une alliance de ses adversaires.... Mais plusieurs exemples historiques viennent justifier ce schéma, ces différentes phases.
Par exemple, Hitler s'est allié aux SA, aux SS, aux militaires et aux patrons pour terrasser les communistes, notamment avec le simulacre d'incendie du Reichstag en février 1933. Puis, une fois débarrassé de la gauche allemande, il a éliminé les SA de Röhm, devenus des alliés dérangeants, au cours de la Nuit des Longs Couteaux en juin 1934. Quant aux militaires, la Wehrmacht fut clairement soumise aux SS et à Hitler, après la défaite de Moscou en décembre 1941.
De même, Octave s'est allié à Marc Antoine et à Lépide pour soumettre les républicains, les assassins de Jules César, lors de la bataille de Philippes en 42 avant JC. Ensuite, Auguste se retourna contre Antoine, qu'il battit à Actium en 31 avant JC, tandis que le troisième triumvir resté neutre, Lépide, fut également soumis....
Un autre point intéressant est que mon schéma pourrait aussi fonctionner dans le domaine des relations internationales, pour décrire la formation, puis le déclin d'une hégémonie, d'une grande puissance. Par exemple, la monarchie espagnole fut l'alliée de la France de 1796 à 1808, participant même à la bataille de Trafalgar en 1805, avant que Napoléon se retourne contre elle en 1808. Mais finalement, les espagnols combattirent l’empereur aux côtés des anglais et ils le battirent à la bataille de Vitoria en juin 1813. Mon schéma s'inscrit donc dans la théorie dite "réaliste" des relations internationales, qui décrit la naissance et la mort des empires....
Précisions : On m'a fait le reproche de comparer Hitler et Auguste, c'est-à-dire de mélanger "dictature" et "totalitarisme". Évidemment, je connais la différence entre les deux (voir mon article consacré à la tentative de définition de plusieurs concepts historiques importants). Seulement, il y a plus de points communs entre une "dictature", une "autocratie", un "principat", une "tyrannie" et un régime totalitaire", qu'il n' y a de différences. Par conséquent, je trouve approprié de dire qu'ils font partie de la même grande famille. A force de nuancer et de grossir toutes exceptions trouvables, on en vient à être incapable de tirer la moindre conclusion un peu généralisante. Comme je l'ai déjà dis, n'importe quel modèle a ses exceptions. Y compris pour le modèle totalitariste, qui selon de nombreux historiens, ne s'appliquent pas à l'Italie mussolinienne, car le Duce n'avait pas un contrôle total sur le Patronat italien et l'Eglise catholique.....
Précisions : On m'a fait le reproche de comparer Hitler et Auguste, c'est-à-dire de mélanger "dictature" et "totalitarisme". Évidemment, je connais la différence entre les deux (voir mon article consacré à la tentative de définition de plusieurs concepts historiques importants). Seulement, il y a plus de points communs entre une "dictature", une "autocratie", un "principat", une "tyrannie" et un régime totalitaire", qu'il n' y a de différences. Par conséquent, je trouve approprié de dire qu'ils font partie de la même grande famille. A force de nuancer et de grossir toutes exceptions trouvables, on en vient à être incapable de tirer la moindre conclusion un peu généralisante. Comme je l'ai déjà dis, n'importe quel modèle a ses exceptions. Y compris pour le modèle totalitariste, qui selon de nombreux historiens, ne s'appliquent pas à l'Italie mussolinienne, car le Duce n'avait pas un contrôle total sur le Patronat italien et l'Eglise catholique.....
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