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Avec quelle armée Charles XII a-t-il remporté toutes ses victoires ? Comment étaient équipés ses soldats ? Quelles étaient leurs tactiques ? La réponse est dans cet article.
Il est intéressant de se pencher sur cette question pour plusieurs raisons. D'abord, Charles XII a hérité de son père, le roi Charles XI, d'une armée disciplinée et bien organisée (ce sera pareil en 1741 pour le célèbre Frédérique II de Prusse). Ensuite, l'armée suédoise est sensiblement différente des autres armées européennes de l'époque et notamment des troupes françaises et anglaises. Elle compte une forte proportion de cavalerie, très peu d'artillerie et elle tarde à adopter la baïonnette, tout en conservant de nombreux piquiers. Enfin, ses tactiques offensives ont un côté impressionnant et le fait de pouvoir compter sur 90 000 soldats est remarquable pour un empire d'environ 3 millions d'habitants !
On désigne les soldats suédois de l'époque sous le nom de "Karoliner" (que l'on pourrait traduire par "Caroliniens"), car ce terme vient évidemment du prénom des souverains, Charles. A noter qu'on les retrouve aussi sous l’appellation "Carolus", "Caroliner", "Caroleans", .... Charles XI ayant rencontré des déboires durant les années 1675 (notamment à la bataille de Fehrbellin), il fixa une nouvelle stratégie : désormais, la Suède ne devait plus se laisser entraîner dans des guerres qui la concernait peu (comme la Guerre de Hollande, en lien avec la France); elle resterait neutre. Le pays devait compter sur ses seules ressources et former une armée efficace capable de dissuader les agressions adverses. Enfin, la gestion et l'entraînement des troupes devaient être nettement améliorés face aux cuisants échecs navals et terrestres subis précédemment.
Il est évident que la qualité de l'armée suédoise joua un rôle dans les victoires de Charles XII et qu'elle permit à la Suède de remporter des victoires en l'absence du roi sur le champs de bataille (exemple : Fraustadt en 1706). Elle permit à la puissance nordique de continuer la guerre même après le désastre de Poltava en 1709 et même de remporter quelques succès supplémentaires, comme à Gadebush en 1712 (même s'il s'agissait plus d'un baroud d'honneur).
Bonne lecture !
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