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La cyberguerre est un nouveau thème à la mode dans les débats stratégiques et pour causes, les rumeurs de hacking-radar commis par Isarël en Syrie et la cyberagression de l'Estonie par la Russie en 2007 ont marqué les esprits. Entre les questions techniques, les problèmes juridiques et l'opacité, la fluidité, de ce nouveau théâtre d'opération, il est difficile d'aborder cette question avec clairvoyance.
Premier constat : il est compliqué d'identifier l'ennemi que l'on a en face de soi, mais lorsque celui-ci lance son "offensive".
Deuxième constat : tous les systèmes sont très vulnérables, assez faciles à infiltrer : la "défense" aura toujours un temps de retard sur l' "attaque".
Troisième constat : un petit groupe de "pirates" peu nombreux, peut infliger de très lourds dégâts à son adversaire, notamment face à la dépendance importante des sociétés occidentales à l'égard du cyberespace. Il n'y pas de rapports de proportions entre le nombre d'attaquants et les destructions & les nuisances qu'ils peuvent infliger.
Quatrième constat : le cyberespace est un espace publique et international, toute action d'envergure a donc une forte visibilité et elle propage des "échos", au moins à termes.
Cinquième constat : les législateurs et les autorités ont et auront logiquement toujours une longueur de retard face à une évolution rapide et constante du cyberespace.
Sixième constat : les agressions peuvent difficilement être anticipées en avance, donc la notion militaire de "reconnaissance" est quasi-invalidée.
Septième constat : la rapidité est de mise et la nier est une aberration.
Dans tous les cas, la Chine, la Russie, les Anonymous, et Al-Quaïda, eux, n'attendront pas pour tirer partie du cyberespace et des faiblesses de nos systèmes numériques.
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