"Depuis les années soixante, les Occidentaux évoquent
"un art de la guerre" spécifiquement chinois, reposant sur les
tutélaires de Sun Zi et Mao .....Un mythe !" (Benoist Bihan).
Cette affirmation, largement
argumentée, suppose qu'il n'y ait pas de principes stratégiques chinois
intemporels, pas d'invariants militaires, pour leurs forces armées. Cependant,
je ne pense pas que cet auteur ait voulu indiquer qu'ils n'ont pas de culture
stratégique propre, mais juste que ces derniers ont adopté une posture pragmatique
au XXe s, en sachant s'adapter aux différentes situations politico-militaires
qu'ils ont rencontrées (Guerre civile, guerre de Corée, guerres limitées des
années 1958-1979). Malgré tout, ils restent, à priori, assez ouverts à la
stratégie indirecte, même s'il ne faut pas surestimer l'importance de celle-ci.
A mon avis, l'APL (l'Armée de
libération chinoise) subit trois influences issues de plusieurs héritages
différents. Ces "legs" s'expriment de diverses manières : à travers
des concepts théoriques, des idéologies, des systèmes d'armes et leur doctrine
d'emploi, .... Ils marquent les chinois à différents niveaux, même si ces
derniers semblent privilégier la "guerre réseau-centrée et limitée"(dans l'espace-temps).
C'est ce que j'ai voulu exprimer
dans le schéma de synthèse suivant :
PS : Su-27 (mais aussi Su-30) :
ce sont des chasseurs-bombardiers performants d'origine russe (Sukhoï), le
Sovremny étant un destroyer aussi livré par Moscou à la Chine et le
"Kilo", un sous-marin diesel lui aussi efficace.
Sources :
Benoist BIHAN (Science & Vie, Guerres & Histoire n°12 d'avril 2013, dossier : Le réveil du dragon. 1945-1979 :les guerres de la Chine rouge).
DSI (Défense et Sécurité Internationale), La Chine. Le géant militaire du XXIe siècle ?, Hors-série n°15 de décembre 2010-janvier 2011
Sources :
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