La stratégie du "déni d'accès", d'origine
chinoise, est une réponse à la projection de forces et de puissance par les
occidentaux. En effet, depuis la guerre du Golfe de 1991, les
européens et les américains ont l’habitude de faire venir par la mer, sur le
théâtre d'opérations concerné, des porte-avions menaçants, des frégates et des
sous-marins chargés de missiles de croisière mer-terre (les fameux
"Tomahawk") et surtout des navires amphibies remplis de troupes et de
blindés. Le gouvernement de Pékin a logiquement voulu se protéger face à cette menace.
Par le terme "déni d'accès", cette stratégie
entend bien interdire une zone aux forces adverses, sous peine de subir de lourds dommages. Cette démarche n'est cependant pas vraiment nouvelle, puisque Bernard Brodie avait évoqué cette question dans les années 1940. Reprenant sa posture historiquement défensive, la Marine de l'Armée Populaire de
Libération l'a modifiée, comptant bien coordonner l'action de ses sous-marins côtiers, de
ses patrouilleurs furtifs ultrarapides, de son aéronavale littorale, de ses frégates, ... L'objectif est soit de mener une opération défensive efficace, voire décisive, soit d'affaiblir son ennemi par une
longue attrition (de l'usure). L'US Navy étant vulnérable aux mines, les chinois
espèrent bien tirer profits de cet atout. Pour cela, la marine de Pékin dispose de plus de trente types de mines différents, dont des "mines à torpille", un modèle particulièrement redoutable.
Par contre, cette stratégie reprise par les chinois et les iraniens, nécessite un haut niveau de coopération interarmes, de "command and control" (commandement, communication, contrôle, renseignement, ....). Et cet atout paraît par encore maîtrisé correctement par la marine chinoise et encore moins par Téhéran.
Par contre, cette stratégie reprise par les chinois et les iraniens, nécessite un haut niveau de coopération interarmes, de "command and control" (commandement, communication, contrôle, renseignement, ....). Et cet atout paraît par encore maîtrisé correctement par la marine chinoise et encore moins par Téhéran.
Ce "déni d'accès" est souvent cité en exemple par
les amiraux américains pour justifier le maintien de programmes navals coûteux.
Il est vrai que tant que les américains auront une longueur d'avance dans la
défense antimissiles, dans la guerre sous-marine, dans le cycle détection-frappe,
ils pourront espérer remporter la bataille, mais leurs pertes pourraient
s'avérer être à l'avenir plus élevées que durant les interventions passées.....
Sources :
Plusieurs numéros de la revue DSI, dont :
COLE Bernard D, Stratégie chinoise d'interdiction des
espaces maritimes, Défense et Sécurité Internationale (revue), HS
n°4 de novembre-décembre 2008.
http://www.dsi-presse.com/?p=7122
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