La Révolution
dans les affaires militaires est une expression pour
désigner la rupture qu'a constitué dans l'art de la guerre, l'essor
des technologies de l'information et de la communication, permettant
l'accélération du cycle "détection-destruction". A
l'origine, ce sont les soviétiques qui ont réfléchi sur cette
notion, qui ont envisagé une accélération du rythme des combats.
Mais c'est surtout après 1990 et après la première Guerre du
Golfe, que des stratégistes américains se sont penchés sur cette
question (dont M. Maazar, G. Parker, J. Arquilla et D. Ronsfeld).
Pour
faire simple, la multiplication des capteurs et de leur efficacité,
l'essor des télécommunications et du traitement de l'information,
le développement des munitions de précision, et l'accroissement de
la mobilité des forces, .... révolutionnent considérablement la
conduite des opérations militaires. Il est donc possible de devancer
l'adversaire, de le détruire rapidement, d'annihiler sa capacité de
nuire, tout ça,grâce à la haute technologie.
Cependant,
"la technologie peut être contrée par la technologie",
comme les télécommunications par le brouillage et les piratages
informatiques, les missiles par les antimissiles. Mais surtout, les
ennemis actuels de l'Occident savent tirer parti des vieilles
"recettes traditionnelles" (camouflage au milieu des
civils, dans les forêts, dans les grottes, ...) pour mener des
combats "asymétriques". Les guerres d'Afghanistan et
d'Irak ont déjà mis un coup d'arrêt à cette "révolution
dans les affaires militaires", sachant que les historiens
critiquent aussi la notion de "révolution militaire", car
désigner, par ce terme le XVIIe s (la période qui va en gros de
Gustave-Adolphe à Louvois), c'est qualifier de "rupture"
une ère de plus de 50 ans !
Sources
:
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/FD001464.pdf
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