mardi 2 juillet 2013

Des pistes pour un nouveau développement durable :


Nous connaissons tous la représentation traditionnelle du développement durable avec ses 3 cercles, économique, social et environnemental, qui donnent un développement viable, équitable et vivable, et donc "durable". C'est ce que nous faisons apprendre "par cœur" à nos cinquièmes et à nos secondes.

Cependant, selon moi, nous oublions deux autres "cercles". L'un est déjà pris en compte inconsciemment, c'est la question des risques (naturels ou technologiques). Pour qu'un développement soit "durable", il faut que les constructions humaines soient moins vulnérables aux risques et aux autres dangers, ou qu'elles ne causent pas elles-mêmes des dommages ou de la pollution. Ce cercle est déjà pris en compte par les aménageurs (à l'échelle des communes, il y a déjà les PPR, les plans de prévention des risques) et dans les programmes scolaires.
Le second, dont on parle moins, est pourtant essentiel : il s'agit du "politique". Celui-ci peut se voir de  deux manières : soit ceci se traduit par une intervention de l'Etat ou d'institution(s) de régulation, soit ceci peut concerner la mise en place d'une démocratie "participative". En effet, en France, l'Etat est là pour légiférer, faire appliquer des normes de sécurité et des normes environnementales, ainsi que pour faire respecter le code du travail; il joue donc un rôle essentiel. Mais vous me direz, les pays anglo-saxons, qui sont libéraux, n'ont pas cette conception-là du rôle du gouvernement. C'est là qu'intervient la notion de "démocratie participative", comme cela a pu être un peu de cas pour l'écoquartier de Bedzed : les citoyens participent au processus de prise de décisions. Les autorités mettent en oeuvre des consultations populaires ou intègrent dans leur conseil une personne représentant les habitants, .... Face à la multiplication des conflits d'aménagement, dont celui d'Anger ou de la LGV Lyon-Turin, la mise en place d'une démocratie plus participative et moins "technocratique" apparaît nécessaire (même si cela ne résoudra pas tous les problèmes !).

Il n'y a donc pas un développement durable, mais des développements durables et je pense qu'il serait temps   d'améliorer ou de "dépasser" la vision figée de celui-ci, à savoir la représentation traditionnelle de ce concept en 3 cercles.

Sources :

VEYRET Yvette et ARNOULD Paul, Atlas des développements durables, Autrement & Courrier International, Paris, 2012.

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